Trek Hohneck – Jour un

Trek Hohneck – Jour un

3 octobre 2018 0 Par Amaury

Pour cette première publication, je vous propose de me suivre durant mon premier Trek. Réalisé pendant trois jours autour du Hohneck, dans les Vosges, j’avais pour but de prendre des clichés du Chamois.

C’est un endroit reconnu pour héberger des chamois à l’état sauvage qui sont peu farouches face aux randonneurs, tout cela dans un environnement esthétiquement intéressant.

J’avais prévu de passer les fins de journée et débuts de matinée à tenter de les observer au moins une fois, sans grand espoir, mais ça s’est passé bien autrement que ce que j’aurai pu imaginer..

 

Premier jour – Mercredi 26-09-2018

 

Arrivé à 14h à l’auberge du Schiessroth, où je prévois de dormir (sur le parking de l’auberge, dans la voiture..), je me prépare pour la première randonnée afin de découvrir les lieux environnants. J’en profiterai aussi pour écouter si la présence des cerfs est d’actualité.

 

 

Point de départ, l’auberge, pour arriver au Hohneck en découvrant les différents lacs.

 

 

Je commence par passer dans une prairie avec des vaches, ça donne l’ambiance au moins, pour descendre directement au lac du Schiessrothried (étape 3, ouai, je ne fais pas les choses dans l’ordre) avec un petit dénivelé négatif d’échauffement de 200m. Lors de cette descente ce n’est pas des cerfs que j’entends, mais plutôt les chasseurs et bucherons au loin qui te font hésiter à aller plus loin..

Lac du Schiessrothried

 

Ce lac est en fait un barrage de rétention dans le but de réguler toutes les eaux provenant du cirque glaciaire du Hohneck. Avec les monts abrupts autour on peut vite comprendre que chaque pluie engendre un volume d’eau phénoménale dans la petite vallée en contrebas.

On continu à descendre vers la vallée en suivant le petit ruisseau causé par le débit de régulation du barrage. La forêt est alors humide, donnant une ambiance de film d’aventure comme le seigneur des anneaux.

 

Bon, il faut savoir que déjà à partir du barrage je m’étais trompé de chemin. Je retombe assez rapidement à l’étape 4, au lac de Fischboedle. Cet endroit est vraiment à ne pas rater, l’ambiance est juste magique avec les oiseaux sifflant de partout, avec l’eau pure du lac qui laisse entrevoir une quantité astronomique de poissons d’eau douce en jouant le rôle d’un miroir d’eau. En plus des couleurs d’automne sur les arbres qui laissent passer les rayons de soleil et donne un aspect d’été indien.

 

Lac du Fischboedle

 

 

Après une grosse série de photo, je décide de ne plus continuer la randonnée et de favoriser la préparation des photos animalières de fin de soirée. Je continue seulement un petit kilomètre pour capturer quelques images des cascades.

 

 

 

On pourrait croire que je suis un fantôme sur la photo, c’est juste que j’ai réalisé une longue exposition (4 secondes) pour avoir l’effet d’écoulement, et que je n’ai pas pu être à temps sur la photo. Le capteur de l’appareil a seulement capter deux secondes de mon corps immobile, d’où l’effet transparent.

Je remonte alors au point de départ en prenant une nouvelle fois le Schiessrothried en photo.

 

 

17h30, de retour à ma voiture je prépare mon sac pour partir au Hohneck. Trépied, chaise, mes plus gros objectifs photo, repas et la polaire parce que ça va bien cailler au crépuscule. Équipé d’un matériel complet, et bien lourd pour le coup, je monte au Hohneck situé à 1,5km et 200m de dénivelé plus loin.

 

 

Je me place alors près d’un chemin, sur un rocher surplombant les prairies abruptes. C’est à ce genre d’endroit que l’on peut grandement espérer observer le chamois. Et pas des moindres puisque à peine arrivé je m’aperçois que ceux-ci sont déjà en train de brouté 150m plus bas que moi ! Même pas besoin d’attendre, j’ai vraiment un coup de bol, surtout qu’ils sont bien situés dans mon axe et que je les vois monter peu à peu.

 

 

Vous vous imaginez maintenant le dénivelé ? C’est le lac du Schiessrohtried, 350m en contrebas.

Les chamois montent peu à peu, profitant des dernières lueurs du soleil, jusqu’à venir à 5m en dessous de moi. Ils ne m’ont pas aperçu et j’arrive alors à changer d’objectif du 150-600mm au 70-200mm, d’une bien meilleure qualité pour les photographier avec les lueurs orangées du soleil sur leur tête.

 

 

Et ce n’est toujours pas fini, puisque les chamois montent encore jusqu’à ce qu’une mère et son petit m’aperçoivent à 3 mètres d’eux.

 

 

Ils m’observent simplement, et broutent tranquillement toujours avec un œil averti, et remontent encore. J’en profite pour faire plein de clichés mais la lumière commence à manquer et mon boitier peine à monter trop haut dans les ISO sans dégrader la qualité de mes images. Je les laisse alors tranquille, et je mange aussi de mon côté, à 10m d’eux. Il y a pire comme ambiance de repas !

 

 

Je quitte le lieu lorsque les chamois retrouvent leur habitat, et me maudit d’avoir oublié mon grand angle dans la voiture pour faire des photos de nuit.

La suite, la deuxième journée

Amaury