Tour d’Alsace – Jour trois

Jour trois – Samedi 27 octobre 2018

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9h, le levé du jour sonne le départ. Le ciel est menaçant, les corbeaux nombreux sur les arbres nus et l’humidité se fait sentir.

Autant dire qu’il ne faut pas trainer trop longtemps.

L’objectif est aujourd’hui de réaliser Obernai-Kaysesberg avant la tombée de la nuit.

Ce n’est pas un long chemin mais au vu de mon avancé, je peux profiter tranquillement de la route des vins.

Premier village, Heiligenstein. C’est à ce moment que le chemin est vraiment intéressant, avec les vignes tout autour et leurs couleurs automnales.

Je continue la route à pied jusqu’à Barr, 500 mètres plus loin.

On est vraiment au cœur des villages alsaciens que l’on apprécie pour les colombages si particuliers, les routes constituées de pavés, les fleurs sous les fenêtres, les couleurs variées et bien évidemment, pour leur ciel gris..

Connaissant déjà bien cette ville, je ne me suis pas attardé et je l’ai directement quitté pour rejoindre Mittelbergheim, haut-lieu des vins d’Alsace, en autostop. Du-moins j’ai essayé mais personne ne voulait me récupérer, pour deux petits kilomètres.

Une demi-heure après être resté pouce levé, je décide de partir à pied par le vignoble, j’y serai déjà si je n’avais pas eu cette flemme de marcher..

Pas le temps de rester trop de temps à Mittelbergheim malgré que ce soit un village remarquable, surtout à la fête du vin!

Direction Andlau, on reste toujours dans cette ambiance viticole alsacienne, c’est une des étapes pour aller au Hohwald, un superbe secteur au prémisse des Vosges.

Finalement il est déjà 13h, le temps commence à se restreindre. Je vais alors avancer davantage en autostop pour arriver dans les temps à mon objectif, Kaysesberg.

On me récupère à la sortie de Andlau afin de se diriger vers Dambach-la-Ville. Une chance que le conducteur passe justement à proximité pour me déposer à Blienschwiller (je découvre tous les jours des noms de village..). Sachant que la ville était tout de même éloignée, et qu’il faut emprunter des routes viticoles, cela m’a permis de rattraper mon retard accumulé.

Les routes sont entourées seulement des vignes, pratiquement aucun village n’était visible. Si il y a bien un lieu pour se fondre dans l’ambiance, c’était bien cette route! J’en regretterais même de ne pas y avoir réaliser d’images.

Je suis la route à pied jusqu’à Dambach-la-ville, ville anciennement fortifiée et aussi classée parmi les plus beaux villages de France, comme beaucoup de villages aux alentours.

Je ne me suis pas attardé dans cette ville et je suis parti en direction de Ribeauvillé avec deux automobilistes.

Cette ville est juste extraordinaire, on ressent encore l’ambiance médiévale et ce genre de rue comme ci-dessus longe tout le centre. Plusieurs châteaux sont par ailleurs visibles sur les collines en amont ce qui dégage davantage une atmosphère particulière.

Alors effectivement il pleuvait à ce moment, mais ça donne un charme d’autant plus sympathique!

J’aurai le temps d’y flâner une petite heure, avant de partir en direction de Riquewihr.

Ce sera un étudiant qui me récupérera, m’emmenant au centre-même de Riquewihr, à son domicile, puisque ses parents sont justement des viticulteurs avec leur atelier de production au centre même!

Je ne vais pas à nouveau faire des louanges sur la ville, ça deviendrait lassant, vous savez juste qu’il faut absolument y passer pour réaliser correctement la route des vins ! Les images parlent d’elle-même 😉

Je n’aurai finalement pas la possibilité de rejoindre Kaysesberg, je tenterai alors de loger à Riquewihr.

Je commence alors à chercher des habitants voulant bien me loger pour la nuit à partir de 17h. Malheureusement la majorité ne sera pas prêt à m’accueillir, quelques-uns me rigolant même au nez, les autres ne seront pas dans leur domicile pendant la soirée (samedi soir oblige). Après 2h de porte à porte, je m’arrête et demande à des proches de me récupérer. En attendant leur venu, je réalise mes dernières photos de ce tour d’Alsace..

L’expérience fut brève, mais malgré une légère déception j’étais tout de même heureux de m’être lancé dans ce parcours, alors que je n’étais vraiment pas confiant au début ! J’ai eu la chance de faire énormément de rencontres, d’écouter les expériences de vie d’autrui, de voir la diversité de personnalités sur tout mon parcours. J’ai aussi compris que l’aide des gens pouvait t’emmener loin, que des personnes étaient encore ouvertes d’esprit et offraient la confiance à des inconnus. On ressent tout de même une individualisation de la société, de plus en plus de citoyens se renferment sur leur propre confort et ne prennent pas le risque de rencontrer de nouvelles expériences. Les plus anciens me le confirmaient, se sentant capable de réaliser mon expérience dans leur jeunesse, mais ils ne croient pratiquement plus à la bonne volonté de la population à l’heure actuelle.

Peut-être bouclerai-je ce tour dans les prochains temps, mais en prévoyant un logement de secours au préalable. Cette expédition me permet tout de même de conclure sur le fait qu’il est possible de réaliser de grand voyage, seulement avec la bonne volonté de certaines personnes. J’envisagerai alors de réaliser un véritable voyage, grâce à l’autostop au moins.