Voyage Sète – Jour quatre

Voyage Sète – Jour quatre

16 septembre 2019 0 Par Amaury

Quel confort ce matelas gonflable, et il ne m’aura pas lâché malgré les aiguilles composant le sol. Je ne vais pas mentir, je dormais franchement bien, certainement grâce à la fraicheur de la nuit et à la fatigue du jour..

Ce ne sera pas la lumière qui me réveillera cette fois, le ciel était encore obscur lorsque mes yeux s’étaient ouvert. Autant l’envie de dormir était présente, autant le souhait de rester n’y étais pas. L’endroit m’était toujours inconnu.

La brume empêchait de voir à plus d’une quinzaine de mètres, aucun oiseau ne se faisait remarquer. Seuls les pins faisaient vivre le lieu. Le silence s’était installé, comme au lendemain d’une soirée.

La vue sur les cimes

Mes propres mouvements m’inquiétaient, ils résonnaient dans ma tête, de peur que cela attirent des présences peu convoitées. J’organisais mon sac le temps que la lumière se perdait dans le brouillard. L’humidité avait arrosé mes affaires de la veille, et de la nuit. Je tenterai de les sécher sur le sac pendant la journée.

Après de rares mais intenses passages de cyclistes et coureurs sur la digue, à quelques dizaines de mètres de moi, je pris mes affaires avec moi et sortis de la forêt, découvrant davantage le lieu où j’avais veillé.

Je profitais du levé de soleil, en observant les premiers pêcheurs à moitié dans l’eau, et les skieurs nautique sur l’étang d’en face.

 

Je ne tardai pas à partir vers la Grande-Motte, le chemin sera long à pied.

Ce fut le seul jour où le ciel était vraiment voilé, le soleil n’apparaissait pas mais la lumière était largement diffuse. Avec le décor d’ancienne station balnéaire des années 90 de la Grande-Motte, où le béton fait foi sous diverses formes architecturales, en plus d’une présence humaine pratiquement inexistante, l’atmosphère donnait l’impression de se trouver au lendemain de l’évacuation de Pypriat.

Je n’avais pas attendu longtemps pour quitter cet endroit, je souhaitais toujours retrouver quelque chose de plus sauvage. J’étais ainsi parti pour Carnon, puis Palavas-les-Flots dans la foulée.

Un dôme de terre visible sur ma carte, relié seulement par deux routes, entre un étang et la mer, semblait être moins urbanisé que le restant de la côte. Il l’était effectivement, puisque pour s’y rendre seul la marche permettait d’y accéder. Cela profitera à ma faim.

C’était finalement un petit domaine viticole, surmonté d’une ancienne église nommée la Cathédrale de Maguelone. Un restaurant que j’avais repéré au préalable se situait juste à côté, « le comptoir des compagnons ».

Je supposais que c’était des apprenties compagnons du devoir qui faisait leur service ici, cela promettait un repas local de qualité. Ce n’était finalement pas tout à fait ce que j’imaginais, mais la cuisine restait superbe!

Le cocktail de Maguelone

Un dernier repos sur cette presque-île avant de continuer la route, en direction de Frontignan. Le seul accès se fera pas une longue plage, d’une dizaine de kilomètres, empruntable seulement à pied..

Peut être qu’avec la chaleur, la distance et le poids du sac ce n’était pas un moment agréable, mais quelle chance de marcher dans le sable et les vagues.

18h passé, j’étais enfin arrivé à la frontière de Frontignan, sur des plages de galet (les seules dans le coin). Je ne savais toujours pas où dormir, mais une seule chose me venait à l’esprit, manger. En utilisant l’auto-stop, je m’avançai jusqu’à Frontignan plage, l’espace touristique de la ville.

X ; Les esquarres ->Frontignan plage – Il m’aura seulement emmené sur quelques kilomètres, mais avec ses histoires de campement sur la plage, il m’aura motivé à faire de même. Je reviendrai alors sur mes pas dans la soirée, retrouver les plages de galet pour la nuit.

L’hygiène est aussi importante que la nourriture dans ce genre de voyage, il fallait que je trouve une douche sur la plage mais malgré des dizaines de minutes de recherches, je tombai sur la seule douche fonctionnelle qui était inaccessible pour cause d’arrêté de sécheresse.. En attendant ils ne se privaient pas d’arroser leurs fleurs à côté.

Le jour se faisant de moins en moins présent, je décide de reprendre la route en retournant aux plages de galet, toujours en auto-stop. Il sera 20h quand je me poserai enfin face à la plage.

Pas de sac de couchage pour cette nuit, la rosée du matin peut se rendre davantage insistant face à la mer, seul un drap et des habits chaud m’aideront à dormir, malgré le peu de chaleur de la nuit..

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