Voyage Sète – Jour cinq

Voyage Sète – Jour cinq

18 septembre 2019 0 Par Amaury

Mon corps avait du mal à accepter le froid, et ne voulait pas bouger plus pour éviter de ressentir la forte humidité présente sur le drap.

Face à la mer, le froid se fait ressentir rapidement la nuit, et cela à pour conséquence une humidité davantage présente dans l’air. En cumulant le tout avec le vent, je n’ai pas eu à regretter d’emmener les affaires d’hiver. Malgré tout, mon sac de couchage aura été épargné par ce climat.

Levé de soleil au bord de Mer

L’expérience fut tout de même unique. Dormir face au néant de la mer, avec comme seul obstacle une digue de galet s’étalant sur des kilomètres. Le bruit des vagues résonnant dans l’agencement des plages de galets, faisant croire à des bruit d’animaux provenant de l’eau. L’air marin, frais et pur se baladant entre les cheveux.

 

Le soleil apparut rapidement. Mes affaires auront le temps de sécher sur la plage de cailloux. En attendant, je profitai de la mer pour me laisser bercer par l’eau et ses vagues, appréciant en plus le silence qui régna autour. Je n’y restai pas longtemps, au vu de la fraicheur de l’eau.

La journée s’annonçait simple, rejoindre la ville de Frontignan, et trouver un endroit pour dormir en attendant d’arriver à Sète. Je ne me pressais alors pas pour quitter la plage, seule la chaleur me convaincra de me lancer sur la route.

J’avais pris un chemin un chemin permettant de traverser les marais salants de l’étang de Frontignan. Le niveau de l’eau était faible, et par endroit la terre était très sèche, période de sécheresse typiquement.

Les plages des Aresquiers – Frontignan

Après une longue heure de marche, j’étais arrivé à Frontignan ville, qui ne paye pas de mine, mais est loin de ces stations balnéaires peu enviables. C’était une ville typique, avec les locaux, typiques eux aussi.. J’aurai rejoins un restaurant pour profiter du temps que j’ai à tuer dans la journée.

 

Par la suite, je me dirigeais vers un parc pour récupérer des jours précédents. C’est fou comme un banc peut-être agréable après des nuits passées à dormir par terre. Je lui tiendrai compagnie jusqu’en début de soirée.

Résumé de mon après-midi

Je partirai à la recherche d’un endroit où dormir, mais Frontignan n’est entourée que de vigne, et déjà qu’en Alsace ce n’est pas bien haut, là bas ils sont trois fois plus petits. Mais ça restait l’endroit le plus sûr pour la nuit!

Deux SDF qui m’emmenèrent en voiture jusqu’au Lidl à 2km seulement (je n’avais vraiment pas envie de transpirer avant de dormir..) me racontèrent que le cépage de Frontignan est très connu pour son Muscat de Frontignan, très sucré avec peu de récolte. Il me déconseillait même d’y aller pour la nuit puisque c’était l’époque des vendanges!

Mais je souhaitais tout de même tester cette expérience, de dormir dans les vignes de Frontignan, sur les pierres calcaires pointues, avec un sol sec où la vie est hostile.

J’avais eu comme excellente idée de me poser dans une parcelle encore non-vendangée, contrairement à toutes les parcelles que j’ai pu croiser en chemin. J’aurai au moins profité des raisins, excellents en passant!

Nuit dans le cépage

La soirée n’était pas très sereine car je m’étais posé en entrée de parcelle, derrière un des seuls bosquet de buissons présents à des dizaines de mètres aux alentours. Des passants se promenaient à côté de moi, et une maison était sur mon axe, en hauteur. J’étais obligé de rester couché pour éviter que l’on me croise.

Mais rien ne venait, et la nuit calma les passages. Seuls les moineaux sortaient des buissons pour retrouver la fraicheur de fin de journée. Je me posai ainsi sur les pierres blanches, ayant accumulées toute la chaleur de la journée pour me la restituer toute la nuit.