Voyage Sète – Jour trois

Voyage Sète – Jour trois

15 septembre 2019 0 Par Amaury

Six heures quarante – 6h40

En vacance le réveil est plus tôt que les heures de bureau.

Direction Fos-sur-Mer, le secteur où mon ami me déposera avant qu’il ne parte à son travail. Je commencerai ainsi la route à 7h, au levé du soleil, pour espérer arriver à Arles dans la matinée.

Fos-sur-Mer tôt le matin

Parmi toutes les voitures et camions sur la route du travail, un jeune homme rentrant à Nîmes me proposa de m’abandonner dans la capitale de la photo en France, Arles

Florent ; Fos-sur-Mer -> Arles – Jeune étudiant en électronique, il écoute de l’électro et me partagera ses titre préférés de Worakls durant la route.

Arles.

Imaginez, vous arrivez dans une ville où les pierres calcaires blanches composent les maisons, la rosé du matin se sent encore dans l’air ambiant, le soleil se fait de plus en plus présent dans le ciel, des nuances orangées se projettent dans les rues et les allées.

Place de la république – Arles

Les artères se remplissent de rares passages de vélos et de piétons. Les battements d’ailes et les miaulements de chats résonnent dans les ruelles étroites. La ville se réveille doucement.

La lumière devient plus intense, elle me permet de découvrir les allées organisant cette ancienne cité qui sont composées d’énormément d’œuvres éphémères affichées sur les bâtisses.

J’y restai un moment, profitant des quais du Rhône.

Je prévoyais de traverser la Camargue, avant de longer la cote méditerranéenne, en passant dans des petites communes pour trouver des conducteurs. Je me présentai ainsi à la sorti de Arles, direction Aigues-Mortes, juste avant le Grau-du-Roi. Deux marseillaises m’auront proposé de m’avancer jusqu’à un croisement, une quinzaine de kilomètres plus loin.

Flora et Maryse ; Arles -> Grau-du-Roi – Flora est étudiante en Sciences Humaines et Social à Aix-en-Provence, avec sa mère elles partaient de Marseille pour découvrir un peu la Camargue et le secteur.

Elles m’expliquèrent qu’elles souhaitaient rejoindre le parc Ornithologique du Pont de Gau situé dans la Camargue sauvage. Ce parc n’était pas sur ma route, mais mes guides étant très ouvertes au dialogue, je leur demanderai de les suivre pour découvrir également la Camargue, lieu qui me fascine depuis bien longtemps.

La Clio évacuant la chaleur

J’aurai ainsi réalisé la découverte de la Camargue avec deux parfaites inconnues,  qui m’offriront en plus le déjeuner plus tard!

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À la suite de cette visite, elles souhaitaient découvrir l’aquarium du Grau-du-Roy. J’en aurai également profité pour rejoindre la première commune me faisant débuter la côte méditerranéenne.

Heureux d’arriver enfin face à la mer, je me poserai dans un parc pour me reposer et fixer mes futurs objectifs des jours à venir. Je souhaitais atteindre des cotes sauvages, où j’aurais la possibilité de m’y baigner et me reposer loin des aménagements urbains.

Parc face à la mer - Grau-du-Roi

Parc face à la mer – Grau-du-Roi

Déception. Je suis parfaitement dans un coin ultra-touristique, dans une des nombreuses stations balnéaires que l’on côtoie généralement lors de nos vacances d’été. C’est exactement le genre de lieu que je ne voulais pas fréquenter, et pourtant la majorité de la côte en est ainsi composé.

Le manque de connaissance faisait que je m’imaginais déjà dans des calanques comme à Cassis, dans des paysages où la vie y serait rude. Je m’informerai davantage la prochaine fois.. Mais mon objectif était tout autre, j’en profiterai seulement moins.

Sachant que j’étais déjà bien avancé, ce sera le seul moment du voyage que je m’ennuyais à ne pas savoir quoi faire. J’avais eu toute l’après-midi pour réfléchir au lieu où dormir, vu qu’aucun Couchsurfer m’accepta. Pas question non plus de se baigner, trop de monde, et le sable n’est pas un allié en bivouac..

À l’aide de Google Maps, j’avais découvert une petite forêt à la limite de Grau-du-Roi et de la Grande-Motte, c’était le seul endroit éloigné de la ville, mais pas forcement le plus sécurisé. Plus le choix, il était déjà 20heures au moment où je m’y dirigeai.

Direction la Pinède pour la nuit

La forêt n’est plus très visible, mais je sortis des sentiers pour rejoindre un coin protégé de la vue. Malgré des barbelés, certainement pour garder du bétail, je m’étais installé sur un dôme de fines aiguilles provenant des pins aux alentours.

Me remémorant les histoires effrayantes racontées la nuit dernière, je fermerai les yeux avec l’oreille toujours attentive. Mais ce ne sera que les campings aux alentours que j’entendrai. La nuit sera restée paisible.

 

La suite

Voyage Sète – Jour quatre